La minute ortho 9

Vous vous interrogez souvent sur le mot « plein ». Quand faut-il le mettre au pluriel ? Quand reste-t-il invariable ?

Quand la locution « plein de » signifie « beaucoup », plein a valeur d’adverbe, il ne s’accorde pas : « nous avons vu plein de choses magnifiques. » Cependant, il faut éviter cette expression dans la langue soignée.
Si plein signifie rempli, il est adjectif et s’accorde : une maison  pleine de monde, il avait les yeux pleins de larmes.
Dans cette acception, on écrira : « les cartons étaient pleins de choses diverses. »

La minute ortho 8

Masculin ou féminin des mots en -oir et -oire, c’est simple (enfin, pas toujours) !

Les mots féminins se terminent toujours en –oire : une poire, une armoire, la mémoire, une écritoire, une passoire…

Les mots masculins se terminent souvent en –oir : un comptoir, un manoir, un trottoir

Des exceptions : un accessoire, un auditoire, un déboire, un interrogatoire, un laboratoire, un ivoire, un observatoire, un réfectoire, un répertoire, un territoire.

La minute ortho 7

C’est d’actualité : Les mots « pâque » et « pâques ».

Lorsque le mot pâque désigne les fêtes juives et orthodoxe, il est précédé de « la » et ne prend pas de « s ». Il ne prend pas de majuscule et il est féminin singulier.

Lorsqu’il désigne la fête catholique, il prend un « s » et une majuscule. Il est masculin singulier. Accompagné d’un adjectif, il devient féminin pluriel.

Exemples : 

La pâque russe tombait plus tard cette année-là.

Cette année, Pâques est célébré un 16 avril

Il m’a souhaité de joyeuses Pâques.

La minute ortho 6

Le saviez-vous ? À l’origine, la majuscule était une lettre décorative, ornant un début de chapitre. En imprimerie, on l’appelle « capitale » qui signifie « lettre de tête ». On se doit d’utiliser la majuscule à bon escient et avec parcimonie, l’usage actuel tendant à s’en servir de façon abusive et anarchique, particulièrement dans la correspondance administrative. les expressions « assemblée générale » par exemple, ou « le chef de cabinet du ministre » n’ont pas besoin de majuscules pour se hausser du col !

On écrira : « l’Église orthodoxe » et « les églises romanes ». « la Sécurité sociale » et « la sécurité des personnes ». « l’Université » et « l’université Aix-Marseille », etc.

La minute ortho, 5

Demi, ce petit mot peut être très embêtant quelquefois, tantôt adjectif, tantôt adverbe, tantôt substantif !

Dans le premier cas, placé avant le nom il est invariable et suivi d’un trait d’union : une demi-bouteille, trois demi-litres, des demi-pensionnaires.

Placé après le nom, il s’accorde en genre seulement : trois heures et demie, deux kilos et demi.

Dans le deuxième cas, il reste invariable : des fillettes demi-nues, une femme à demi folle, des maisons à demi ruinées.

Dans le troisième cas, employé seul, il s’accorde en genre et en nombre : des demis de bière, la pendule sonne les demies.

 

La minute ortho n° 4

La « minute ortho » revient ! Connaissez-vous toujours bien le genre des mots ? Que diriez-vous des suivants, masculins ou féminins ,

Agave, Balustre, Colchique, Effluve, Jade, Ongle, Tentacule.

Réponse demain !

La minute ortho

Penchons-nous aujourd’hui sur l’expression « au temps pour moi »

Mais, écrit-on « au temps pour moi » ou « autant pour moi » ? L’Académie française, Maurice Grévisse et le dictionnaire Le Petit Robert plaident pour « au temps pour moi ». Selon eux, il s’agit d’une expression militaire qui signifie qu’un des soldats n’est pas dans le temps et qu’il faut recommencer le mouvement depuis le début. Au sens figuré, « au temps pour moi » signifie que celui qui parle reconnaît que la faute vient de lui.

À l’inverse, l’historien du langage et écrivain Claude Duneton affirme que l’expression n’est pas militaire. Selon lui, elle doit se comprendre comme « je ne suis pas meilleur qu’un autre, j’ai autant d’erreurs que vous à mon service : autant pour moi. » Il la met en parallèle avec l’anglais « so much for » qui a un sens presque analogue. Son argument ultime est l’expression « autant pour le brodeur » décrite comme une raillerie pour ne pas approuver ce que l’on dit (dictionnaire des Curiositez françoises de 1640).

La minute ortho

Aujourd’hui, le mot dégingandé, qui qualifie une personne grande et maigre, aux gestes mal ordonnés. On entend souvent cet adjectif prononcé « dégaingandé » or, il se prononce comme il s’écrit, en disant bien « gin » comme le veut l’association du g et du i.

La minute ortho

J’inaugure aujourd’hui une rubrique hebdomadaire sur l’orthographe : la minute ortho. L’origine d’un mot, un accord, une façon d’écrire… Aujourd’hui, l’adjectif « moult ».

Il vient du latin multum et signifie « beaucoup ». Son usage est ancien. À noter qu’il est invariable : « Il a vécu moult vies. »

Récit d’événement, récit de vie…

« Le récit de vie est l’une des pratiques les plus courantes de la conversation ordinaire : souvenir d’enfance, récit de voyage ou de vacances, incident de notre vie, événement vécu font partie des échanges quotidiens. Le contexte de l’échange de paroles favorise l’expression et détermine le choix : repas entre amis à l’occasion d’un retour de vacances, fête familiale, compte rendu de mission en milieu professionnel sont quelques-unes des situations propices à la narration. Ce sont des tranches de vie qui s’échangent entre convives ou collègues, se croisent selon des styles de langage et des rituels de parole dans lesquels se jouent et se construisent ce que le philosophe Paul Ricœur appelle des « identités narratives », identités personnelles mais aussi identités familiales, associatives, professionnelles, religieuses, nationales, etc. Sur le plan personnel : « Je me raconte, donc j’existe et j’atteste de mon existence aux yeux des autres dans les récits de ma vie ». Sur le plan collectif, les célébrations, les commémorations, sont des « lieux de mémoire » et d’élaboration de nos identités collectives.

A moins d’être transcrits ou recomposés, les récits oraux disparaissent avec les occasions qui les ont vu se former. Avec l’écriture se constitue l’histoire. L’écriture permet en effet que se créent des archives où la mémoire des hommes s’inscrit dans la durée. »

Article extrait du dossier n°188 « L’écriture de la vie » novembre 2003 de la revue Quart Monde, par Patrick Brun.

Je travaille actuellement à la biographie d’une personne qui désire, à la moitié de sa vie, laisser un témoignage à ses proches, plus particulièrement à sa fille. Ayant eu une vie riche en événements personnels et professionnels, il est en partie autodidacte, a beaucoup voyagé et désire laisser à sa fille un message d’espoir et de confiance en la vie. Ce bilan à mi-parcours lui permet de s’exprimer sur ces événements, de donner sa vision des choses et d’expliciter sa philosophie de vie. Je travaille principalement sur enregistrements, un peu sur une base déjà écrite et je complète les informations grâce à des contacts téléphoniques avec la personne en question, qui n’habite pas dans ma région.

Concrètement, après une première phase de travail qui a consisté en la transcription des enregistrements, j’ai complété tous les éléments par les indications de mon client puis je les ai mis en forme, pour en avoir une vision cohérente. Le plan du travail est en cours d’élaboration puis viendra le temps de la rédaction proprement dite. Je suivrai l’ordre chronologique, tout en insérant des parties thématiques dans le récit. A noter qu’il est important de procéder par étapes bien déterminées et de présenter au client le travail effectué, au fur et à mesure de son avancement, pour approbation. Ce récit de vie est le sien, je ne suis que la main qui va le mettre en forme, selon les désirs de l’auteur et sa propre vision des choses. Écoute, tact, curiosité, empathie, sensibilité et humanité sont, en plus des compétences littéraires, les qualités indispensables pour mener à bien cette biographie, dans le respect total et le non-jugement du client.

Si, comme mon client actuel, vous désirez faire écrire le récit d’un épisode important de votre vie ou de votre enfance, de vos voyages ou bien de la création et l’évolution de votre entreprise, faites appel à mes services d’écrivain public. Je propose une écoute attentive et un travail sérieux, en collaboration étroite avec vous et dans le respect de vos souhaits. Pour tout renseignement, sans engagement, contactez moi !